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Pesticides / SDHI

SDHI : POLLINIS s’associe aux chercheurs pour dénoncer des tests insuffisants

Alors que les résultats des études scientifiques indépendantes commandées par l'association sont attendus pour le mois de juin, POLLINIS s'associe aux chercheurs de l'Inserm pour dénoncer auprès des autorités européennes des procédures d'évaluation totalement inadaptées pour les fongicides SDHI.

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Date : 13 juin 2019

« Plusieurs études scientifiques montrent que les tests réglementaires requis sont insuffisants pour évaluer les substances actives SDHI » : voici, en substance, ce qu’affirme la pétition que vient d’adresser au Parlement européen POLLINIS. L’association s’est associée dans cette démarche aux chercheurs de l’Inserm qui avaient lancé l’alerte fin 2017 dans la presse sur ces fongicides massivement utilisés dans les cultures de céréales (70 % des cultures traitées de blé tendre) mais aussi de fruits et de légumes.

Cette pétition dresse la liste des manquements du système d’homologation actuel qui a conclu à une « absence de risque » pour ces fongicides pourtant mis en cause dans des épisodes de mortalité massive d’abeilles et classés comme « probablement cancérigènes » par l’EPA, agence sanitaire américaine. Et la liste des lacunes est aussi longue qu’inquiétante : absence de tests de toxicité chronique et de tests d’accumulation, absence de tests sur les effets sublétaux et les effets synergiques entre différentes substances, absence de tests sur des pollinisateurs autres que les abeilles domestiques, non prise en compte des potentiels effets perturbateurs endocriniens, insuffisance des études sur les phénomènes d’accumulation…

Wheat spraying

BIENTÔT DES DONNÉES SCIENTIFIQUES

L’inventaire est malheureusement loin d’être clos. La pétition, adressée au Parlement en vue d’être transmise à la Commission européenne, appelle donc à « évaluer ou réévaluer les substances SDHI en tenant compte des mécanismes de toxicité qui leur sont propres à travers la réalisation de tests appropriés » et à « appliquer le principe de précaution tant que les résultats de ces tests additionnels ne serons pas connus ». Un appel qui pourrait très bientôt bénéficier d’une assise scientifique précieuse, puisque les résultats des études scientifiques commandées par l’association à l’Inserm et à l’Université de Bologne, grâce au soutien financier de ses sympathisants, devraient être dévoilés avant l’été.