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Frelon asiatique

Mise au point d’un nouveau prototype pour détruire les nids de frelons asiatiques

Soutenu par les citoyens, le projet anti-frelon asiatique de POLLINIS, lancé en 2016, poursuit sa progression avec un prototype plus léger et sans compresseur, qui sera testé sur le terrain dès le printemps 2018. L'objectif : limiter la pression que l'espèce invasive fait peser sur les colonies d'abeilles avec un outil non chimique et efficace.

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Date : 18 janvier 2018

POLLINIS travaille depuis 2016 sur un outil de destruction des nids de frelons asiatiques, proposant ainsi une alternative aux insecticides utilisés pour tuer cette espèce invasive qui nourrit ses larves avec l’abdomen des abeilles… L’objectif de ce projet, financé par les sympathisants de l’association, est de limiter la pression que les frelons font peser sur les colonies.

Deux prototypes ont été réalisés : le premier, avec lampes infrarouge et ventilateurs tubulaires, et un second, muni d’une résistance électrique et utilisant de l’air comprimé. Le projet a été présenté en avril 2017 aux responsables des espaces verts de la Mairie de Paris, très intéressés par cette alternative non chimique et sans danger.

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L’équipe de POLLINIS construit son nouveau prototype pour la destruction non chimique des nids de frelon à l’Usine IO de Paris, un atelier de conception pré-industrielle de projets innovants.

Un défi technique relevé

Cependant, des tests effectués en juillet 2017 ont révélé que les compresseurs du marché, utilisés par les désinsectiseurs, n’étaient pas assez puissants à dix mètres de hauteur. Hacène Hebbar,  qui dirige le projet de POLLINIS, a donc testé plusieurs ventilateurs industriels et sélectionné le meilleur en terme de performance débit/poids pour le prototype 3e génération, qui utilise un ventilateur autonome et une résistance électrique.

« Pour ce système destiné à être porté à plus de vingt mètres de hauteur, il fallait choisir des composants les plus puissants et légers possibles parce qu’en bout de perche, 200g de plus provoquent une oscillation difficile à contrôler pour l’opérateur », explique Hacène.

En attendant les nouveaux nids

Cet automne, l’équipe a aussi mis au point ne carte électronique de taille réduite pour contrôler la température et envoyer des informations à l’opérateur : « Nous avons réussi à trouver une solution, basée sur des modules du marché, qui soit stable sans être trop volumineuse. » Plus petit, plus léger et moins coûteux, ce nouveau prototype sera testé dès le printemps prochain, quand les frelons construiront de nouveaux nids.