fbpx

Conserver les pollinisateurs

COMME POLLINIS, SOUTENEZ APIFORMES pour recenser les abeilles sauvages

Grâce à vos dons, POLLINIS soutient depuis 2013 le réseau Apiformes qui recense les abeilles sauvages, championnes de la pollinisation (bourdons, abeilles solitaires, maçonnes, ou charpentières), tout en sensibilisant les futurs agriculteurs à l’importance cruciale de ces pollinisateurs pour la nature et l’agriculture.

CATÉGORIES :
Date : 3 mars 2017
copiright-Amegilla-sp.-F_sur-Rosmarinus-officinalis-Recad-IMG_8488-©Laurent_Guilbaud

Apiformes est le nom scientifique du groupe des abeilles comprenant l’abeille domestique ou abeille mellifère (connue de tous pour son miel) mais aussi les centaines d’espèces d’abeilles sauvages, comme les bourdons, andrènes, mégachiles et autres osmies. Créé en 2007, le réseau Apiformes est un projet d’identification des pollinisateurs sauvages mené par  l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et la Bergerie nationale, en partenariat avec une vingtaine de lycées agricoles situés sur tout le territoire. POLLINIS participe à son financement depuis 2013 www.sardieres.fr.

APIFORMES POLLINIS DON

Pourquoi défendre les pollinisateurs sauvages ?

Moins médiatiques que leurs cousines domestiques, les abeilles sauvages – bourdons, abeilles solitaires, maçonnes, ou charpentières – sont pourtant des championnes de la pollinisation. On parle de «mutualisme» car les pollinisateurs transportent le pollen d’une fleur à l’autre, assurant ainsi la reproduction de ces dernières, alors que les plantes produisent du pollen et du nectar, aliment de base pour les pollinisateurs. Sans pollinisateurs, il n’y aurait quasiment plus de fruits et de légumes sur nos étals. Pourtant les abeilles sauvages disparaissent, menacées par le changement climatique, les maladies, l’agriculture industrielle (pesticides, disparition des haies, monocultures). Ainsi, près de la moitié (46%) des espèces de bourdons d’Europe sont en déclin ec.europa.eU.

copiright-Amegilla-sp.-F_sur-Rosmarinus-officinalis-Recad-IMG_8488-©Laurent_Guilbaud
Amegilla sur Rosmarinus officinalis

La disparition des abeilles sauvages serait catastrophique pour la beauté de nos paysages, mais aussi pour la qualité, la quantité et la diversité de notre alimentation. Sans les pollinisateurs sauvages, nous mangerions quasiment toujours le même plat, ce qui diminuerait d’autant nos défenses immunitaires. Les abeilles sauvages sont un maillon essentiel de la biodiversité et de notre alimentation.

Le projet Apiformes consiste à recenser les pollinisateurs sauvages présents à proximité de 23 lycées agricoles afin d’évaluer le rythme auquel disparaissent les abeilles sauvages. Les résultats obtenus depuis le démarrage effectif du programme en 2009 ont été à la hauteur des attentes puisque pas moins de 4 574 spécimens appartenant à 195 espèces différentes ont été recensés (collecte d’individus et identification). Fort de ce succès, le projet Apiformes a abouti à une publication scientifique publiée en octobre 2016 et accessible gratuitement sur internet, à la demande de POLLINIS link.springer.com.

Xylocopa-violacea-M-Trachelospermum-jasminoïdes-240514_IMG_8093-1-1024x682
Xylocopa violacea M sur Trachelospermum jasminoïdes

POLLINIS soutient ce projet car il permet de sensibiliser les futurs agriculteurs à l’importance cruciale des insectes pollinisateurs pour le rendement et la qualité des productions agricoles. Cette prise de conscience est fondamentale car les études récentes démontrent que c’est l’industrialisation de l’agriculture qui a conduit au dramatique déclin actuel des insectes pollinisateurs et qui met en péril, à terme, notre production alimentaire.

Apiformes, le programme scientifique de l’INRA et de la Bergerie Nationale, a pour but de :

  • Recenser enfin les abeilles sauvages

En France, il existe près d’un millier d’espèces d’abeilles sauvages (l’abeille domestique se limite à cinq sous-espèces), un véritable arc-en-ciel de formes et de couleurs qui a coévolué avec les fleurs. Ces pollinisateurs sont méconnus, certaines espèces restent même à découvrir. Il est urgent d’en faire l’inventaire.

  • Étudier les causes et le rythme de leur disparition

Pratiques agricoles, urbanisation, maladies… Pour mettre en place des politiques de protection, il faut comprendre pourquoi des pollinisateurs sauvages sont en déclin et à quel rythme ils disparaissent.

  • Établir leurs liens avec les cultures

Les abeilles sauvages, comme les abeilles domestiques, ont un impact sur les rendements et la qualité des produits agricoles. Il est donc vital de déterminer quelles espèces correspondent à quelles cultures, quels services elles rendent et avec quelle efficacité pollinisatrice.

Halicte-sur-Sedum-©Laurent_Guilbaud-2014-1024x683
Halicte sur Sedum
  • Sensibiliser les futurs agriculteurs à leur rôle primordial

L’atout de ce projet scientifique repose sur l’implication de plusieurs centaines de lycéens agricoles en France. Ce sont eux qui collectent les hyménoptères sauvages dans leurs exploitations agricoles pédagogiques avec des coupelles de liquide ou des filets à papillons. Le protocole est encadré par les professeurs, formés par la Bergerie nationale. Les insectes les plus difficiles à identifier sont envoyés au laboratoire de l’Inra d’Avignon. Dans les lycées, des hôtels à abeilles ont été installés et des journées portes ouvertes organisées. Ce processus participatif permet de sensibiliser les agriculteurs de demain au rôle primordial des abeilles sauvages, et à l’impérieuse nécessité de les protéger en faisant évoluer les pratiques agricoles. Car les études récentes démontrent en effet que l’agriculture industrielle (pesticides, monocultures…) joue un rôle majeur dans le dramatique déclin des insectes pollinisateurs.

La continuité de ce programme crucial est régulièrement menacée par la réduction drastique des aides publiques. Faute de financement, dix ans de travail pourraient être perdus. C’est la raison pour laquelle POLLINIS a souhaité participer au financement du projet.

JE FAIS UN DON POUR LES POLLINISATEURS SAUVAGES