POLLINIS soutient et met en place des projets pour sauvegarder Apis mellifera, l’abeille à miel, grâce à des pratiques qui respectent ses qualités d’animal sauvage et son rythme naturel.


Depuis quelques décennies les colonies d’abeilles domestiques connaissent des taux de mortalité dramatiques. Confrontées à un environnement de plus en plus contaminé, saturé de pesticides toxiques pour elles, les abeilles mellifères doivent aussi faire face à d’autres facteurs de stress : disparition des fleurs sauvages, dont elles ont besoin pour se nourrir, arrivées de l’acarien Varrao destructor, du frelon asiatique…

Apis mellifera, l’abeille à miel, doit aussi compter avec la mise en place d’une filière apicole qui promeut des pratiques de plus plus intensives pour les apiculteurs professionnels, avec importations d’abeilles venues des quatre coins du monde, nourrissement, traitement systématiques, contrôle de la fertilité… Des pratiques éloignées de ses caractéristiques et de son rythme naturels d’animal sauvage.

Car l’abeille mellifère existe bien à l’état sauvage : on trouve encore des essaims dans les murs, les cheminées, les arbres creux… Pour protéger ces abeilles, POLLINIS développe donc des projets avec des apiculteurs aux pratiques naturelles et peu interventionnistes, qui permettent aux butineuses d’évoluer, de s’adapter constamment aux conditions toujours changeantes de leur environnement. Comme elles le font depuis des millions d’années.

Lutter naturellement contre le varroa

Dans quelques rares endroits du monde, des chercheurs ont constaté que les abeilles parvenaient à cohabiter avec le varroa, à condition de les laisser s’adapter naturellement au parasite. POLLINIS initie des projets scientifiques en France avec des chercheurs internationaux afin de mieux connaître les interactions entre l’abeille et le varroa et aider les apiculteurs à faire face à ce fléau.

LES ABEILLES DE GROIX ET LE VARROA

POLLINIS a mandaté l'entomologiste Jeff Pettis pour établir si les abeilles de l'île sont bien aptes à cohabiter avec l'acarien Varroa destructor.

Découvrir ce projet

Des méthodes apicoles respectueuses

Face aux nombreuses menaces auxquelles elles sont confrontées, les abeilles noires, endémiques de l’Europe de l’ouest, peuvent compter sur leurs exceptionnelles capacités d’adaptation, qui leur ont permis de survivre à deux glaciations. Mais certaines pratiques apicoles compromettent cette résilience et contribuent à affaiblir les abeilles domestiques. Afin de repenser le rapport de l’homme à cette précieuse butineuse, POLLINIS soutient des projets qui promeuvent une apiculture respectueuse de l’abeille.

FÉDÉRER LES CONSERVATOIRES DE L'ABEILLE NOIRE

POLLINIS a cofondé la Fédération européenne des conservatoires de l'abeille noire (FEdCAN), qui oeuvre à sauver leur précieux patrimoine génétique.

Découvrir ce projet

RESTAURER LES RUCHERS-TRONCS DES CÉVENNES

Les ruchers-troncs sont les témoins des pratiques apicoles respectueuses et des liens ancestraux qui unissent les hommes et les abeilles locales.

Découvrir ce projet

Lutter contre le frelon asiatique

Introduit accidentellement en France en 2004, le frelon asiatique s’est rapidement imposé sur l’ensemble du territoire comme un redoutable prédateur des ruchers domestiques. Alors que le seul moyen de lutter contre ces frelons consiste en un traitement chimique des nids, qui répand des insecticides neurotoxiques dans l’environnement, POLLINIS a développé un outil novateur : un appareil de destruction des nids fonctionnant uniquement à la vapeur d’eau.

Lutter sans chimie contre le frelon asiatique

Depuis 2015, POLLINIS élabore des solutions alternatives pour lutter contre l'expansion du frelon asiatique sans recours aux pesticides.

Découvrir ce projet

En savoir plus sur l'apiculture naturelle

L’apiculture darwinienne selon Thomas Seeley : vers une approche évolutive

Spécialiste mondial du comportement des abeilles, Thomas Seeley s’est penché sur l’impact de la domesticité sur la santé des abeilles. Il est devenu le chantre d’une apiculture dite darwinienne, qui se veut au plus près du mode de vie naturel des abeilles.

Lire la suite

À la poursuite des abeilles à miel : capture et propriété des essaims à travers les âges

Les abeilles à miel suscitent la convoitise depuis la nuit des temps. Mais il est presque impossible de les retenir et de les fixer définitivement : en essaimant, l’abeille dévoile son essence sauvage, sa liberté vagabonde d’animal sans entrave. Peut-on réellement s’approprier l’abeille ? À qui appartiennent les essaims ? Réponse au fil des siècles.

Lire la suite

Hybridation : les importations de reines et d'essaims menacent les abeilles locales

Alors que de multiples facteurs déciment les abeilles partout dans le monde, les importations massives de reines et d’essaims d’élevage fragilisent davantage les abeilles mellifères locales, dont l’abeille noire est l’emblématique représentante sur nos territoires.

Lire la suite

Interview avec le chercheur Lionel Garnery, « Monsieur abeille noire »

Chercheur au CNRS et spécialiste de la génétique des abeilles, Lionel Garnery nous explique pourquoi il faut préserver l’abeille noire, « bien commun de l’humanité » en mettant en place des conservatoires génétiques d’abeilles noires en France et en Europe, et en interdisant la transhumance à l’intérieur du périmètre des conservatoires.

Lire la suite