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Frelon asiatique

Projet anti-frelon asiatique : le prototype numéro 3 en phase de test

Soutenu par les citoyens, le projet anti-frelon asiatique de POLLINIS poursuit sa progression : les tests des prototypes n°3 sur de vrais nids vont être conduits dans les jours qui viennent après des tests en laboratoire concluants. Reste à trouver un nid occupé.

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Date : 30 janvier 2017
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Depuis 2013 POLLINIS travaille sur un projet de système propre et efficace afin d’offrir une alternative aux insecticides utilisés pour détruire les nids de frelons asiatiques. L’objectif est de limiter la pression que l’espèce invasive fait peser sur la biodiversité en général, et sur les colonies d’abeilles en particulier.

Après des tests conduits sur de vrais nids de frelons avec les prototype n°2, entièrement financé par les sympathisants de POLLINIS, l’association a construit le prototype n°3. Plus petit, plus léger et moins coûteux.

Il va être testé sur de vrais nids de frelons dans les jours à venir. Reste à trouver un nid occupé.  L’hiver approche, et en cette saison les frelons sortent de leurs nids pour hiverner…

Des tests en laboratoire concluants

La destruction du nid se fait grâce à l’injection d’une chaleur intense avec une perche, une technique inspirée des méthodes de défense des abeilles asiatiques. Le prototype n°3 est beaucoup plus efficace que le précédent car au lieu d’utiliser plusieurs modules chauffants (quatre sur le n°2), un seul est désormais nécessaire. « Les tests précédents ont montré qu’on était sur la bonne voie. Mais le prototype est trop lourd et mal pratique. En deux mois, on a revu le module électronique, le système de chauffage, et changé le matériau de la lance qui se fiche dans le nid. On a aussi modifié le système informatique, désormais beaucoup plus simple », explique Hacène Hebbar, responsable du projet chez POLLINIS.

Les tests en laboratoire sur le nouveau prototype conduits au début du mois de décembre ont été concluants. En moins de deux minutes, la température monte à cinquante degrés sans dépasser le seuil auquel un nid pourrait prendre feu, ou à partir duquel le système électronique pourrait surchauffer.

Production de la perche et traque des nids de frelons

Prochaine étape ? La rationalisation du prototype, c’est-à-dire la conception de plans pour qu’il soit fabriqué, et produit de manière industrielle. Comme prévu, POLLINIS confiera à une association de réinsertion la construction des perches suivant ses plans. Mais ce n’est pas tout. Le système porté par l’association va permettre de collecter les données de géolocalisation grâce à une application présente sur le smartphone des désinsectiseurs. L’emplacement du nid sera géolocalisé automatiquement, la date et la hauteur seront envoyées à la base de données du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), qui centralise ce type d’information. Actuellement, plus de 50% des données collectées sur le terrain par les désinsectiseurs sont erronées, et ne permettent donc pas de suivre attentivement la destruction des nids en France. L’application mobile en développement par POLLINIS, le MNHN et une école d’ingénieurs en informatique permettra de traquer les nids de frelons.