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Pesticides / Tests abeilles

L’IMPACT DÉVASTATEUR DES MÉLANGES DE PESTICIDES SUR LES ABEILLES SOLITAIRES

Une nouvelle étude, réalisée sous la direction du Dr Fabio Sgolastra de l’Université de Bologne en Italie, dévoile l'impact dévastateur des mélanges de pesticides sur les abeilles solitaires en révélant l’effet synergique entre un insecticide néonicotinoïde, la clothianidine, et un fongicide, le propiconazole.

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Date : 30 août 2018

POLLINIS s’inquiète de l’absence d’études règlementaires quant aux effets cocktail des pesticides sur les insectes pollinisateurs. Or, un nouvel article, qui vient d’être publié dans la revue Royal Society, dévoile l’impact dévastateur sur les abeilles solitaires des mélanges entre pesticides néonicotinoïdes et fongicides.

L’étude – intitulée Combined exposure to sublethal concentrations of an insecticide and a fungicide affect feeding, ovary development and longevity in a solitary bee, et réalisée sous la direction du Dr Fabio Sgolastra, de l’Université de Bologne en Italie – révèle l’effet synergique entre un insecticide néonicotinoïde, la clothianidine, et un fongicide, le propiconazole. Ce cocktail de pesticides affecte la fécondité (retardement du développement des ovaires) et la durée de vie des abeilles solitaires exposées au mélange, et ce, même à faibles doses.

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Pourtant, la législation en vigueur ne requiert pas de tests sur les mélanges entre pesticides, en amont de leur autorisation. Les produits phytopharmaceutiques sont étudiés individuellement mais jamais en combinaison. Or, sur le terrain, les insectes pollinisateurs sont exposés à des mélanges de pesticides, et non pas à un seul produit en particulier. C’est tout le système d’évaluation du risque et d’homologation des pesticides qui est donc à revoir.

Cette étude montre l’impact dévastateur des pesticides sur les abeilles sauvages. Or les tests actuels ne concernent que les abeilles domestiques. POLLINIS demande donc la réalisation de tests sur plusieurs espèces d’insectes pollinisateurs et non sur les seules abeilles domestiques, qui ne peuvent être représentatives de l’ensemble des espèces pollinisatrices.

L’étude en question