Biotechnologies génétiques / Nouveaux OGM

Tribune : 8 organisations européennes défendent le maintien de l’étiquetage des nouveaux OGM

Le 14 octobre, alors que les négociations interinstitutionnelles (trilogue) sur les nouvelles techniques génomiques (NTG) se poursuivent, 8 organisations telles que Foodwatch, UFC-Que Choisir et POLLINIS appellent à nouveau les institutions européennes à maintenir l’étiquetage obligatoire pour tous les organismes génétiquement modifiés (OGM), y compris ceux issus de nouvelles techniques génomiques .

Date : 17 octobre 2025

Les consommateurs veulent savoir ce qu’ils mangent. C’est dans une tribune publiée dans le journal The Brussels Times, que plusieurs organisations européennes de consommateurs, dont CECU (Federacion de Consumidores y Usuarios) en Espagne, ont choisi d’interpeller  les institutions européennes sur le maintien de la traçabilité et de l’étiquetage de tous les OGM, y compris les NTG

Pourquoi l’étiquetage des organismes génétiquement modifiés doit-il être maintenu ? La réponse est claire : car rien ne préconise d’exempter ces plantes de toute évaluation des risques et des règles actuellement en vigueur pour encadrer les OGM en Europe. Or, la législation européenne proposée sur les nouveaux OGM porterait atteinte à ce droit fondamental.

Récemment, des experts du  BfN – l’agence fédérale allemande pour la protection de la nature – , ont d’ailleurs critiqué un projet de règlement européen, qu’ils jugent sans fondement scientifique . Les critères retenus par la Commission européenne (CE) pour créer la catégorie de plantes concernées par cette dérégulation, ainsi que la volonté de supprimer les règles relatives aux OGM pour les organismes produits par les NTG,  représentent de vrais risques, régulièrement dénoncés par POLLINIS. 

Les signataires de la tribune ont souhaité prendre la parole  à l’occasion de la reprise des négociations en trilogue sur la réglementation des NTG. Alors que les  discussions progressent, Suzy Sumner, responsable de l’association Foodwatch à Bruxelles, met en garde: « Il y a vingt ans, on nous a dit que les OGM résoudraient le problème de la faim dans le monde. Nous attendons toujours. On nous a également promis que l’utilisation des pesticides serait réduite. C’est le contraire qui s’est produit : la plupart des organismes génétiquement modifiés ont été rendus tolérants aux herbicides produits par l’industrie. L’utilisation du Roundup aux États-Unis est aujourd’hui dix fois plus élevée qu’il y a 30 ans. Ceux qui nous ont menti font à nouveau les mêmes promesses. Devrions-nous les croire ? Il est temps que les institutions européennes défendent l’intérêt général et le droit des consommateurs à savoir ce qu’ils mangent et à choisir librement . »

Les organisations, dont POLLINIS, exhortent les députés européens à veiller à ce que ces critères d’étiquetage et de traçabilité soient maintenus lors des discussions en trilogue