Pesticides
Omnibus VII : Soutenue par une vingtaine d’organisations, POLLINIS demande à la Commission européenne d’empêcher la dérégulation des pesticides
Ce 16 décembre, la Commission européenne présente sa nouvelle proposition de simplification des normes européennes, intitulée omnibus « sécurité des aliments ». Dans un courrier adressé à la présidente Ursula von der Leyen et à plusieurs commissaires, POLLINIS demande le retrait de plusieurs mesures centrales du texte, qui détricote toutes les normes encadrant la mise sur le marché des pesticides et des produits de biocontrôle.
Dans un courrier adressé à plusieurs commissaires européens, POLLINIS et une vingtaine d’organisationsLa liste complète des signataires figure en dernière page du courrier. font part de leur « profonde inquiétude », face à une large partie des mesures contenues dans l’omnibus « sécurité alimentaire ». Le texte, qui doit être présenté par la Commission européenne ce 16 décembre, propose de réviser plusieurs règles encadrant la mise sur le marché des pesticides et des produits de biocontrôle.
Sous couvert de simplification administrative, Bruxelles propose en réalité une série de mesures catastrophiques pour la santé humaine, la biodiversité et l’environnement : autorisation de pesticides à vie, limites dans la prise en compte des connaissances scientifiques les plus récentes, allongement des délais de grâce accordés pour l’usage de pesticides interdits…
Dans leur lettre adressée à la présidente Ursula von der Leyen et à quatre commissaires européens, les organisations signataires demandent le retrait de ces mesures qui « contreviennent au principe de précaution », et appellent la Commission à œuvrer pour « une élimination progressive des pesticides, notamment en finançant la recherche en agroécologie et en réformant la PAC afin de soutenir les agriculteurs dans leur transition. »
À peine présenté, l’omnibus VII suscite déjà une vague d’indignation, en témoigne la diversité des collectifs signataires de ce courrier : organisations environnementales, agricoles, de protection de la santé, collectifs de patients atteints de maladies liées aux pesticides… La mobilisation citoyenne prend également de l’ampleur : en seulement trois jours la pétition de POLLINIS contre ce texte a réuni plus de 70 000 signatures.