POLLINIS vent debout contre la proposition de loi Duplomb

Ce 27 mai, POLLINIS a rejoint l’appel à la mobilisation de plusieurs organisations contre la proposition de loi Duplomb. Un rassemblement organisé à deux pas de l’Assemblée nationale, au lendemain du rejet tactique des partisans de cette loi agricole rétrograde visant notamment à réintroduire les néonicotinoïdes.

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Date : 28 mai 2025
Affiche POLLINIS : Non au retour des tueurs d'abeilles , les néonicotinoïdes

Le lundi 26 mai, les députés à l’origine de la proposition de loi Duplomb, visant notamment à réintroduire les néonicotinoïdes, ont court-circuité le débat parlementaire et citoyen. Ils ont voté son rejet, échappant ainsi aux quelque 3500 amendements déposés par l’opposition. Une stratégie visant à faciliter in fine l’adoption d’un texte encore plus dur, qui poursuivra son chemin en commission mixte paritaire sur la base de la version adoptée par le Sénat. 

Les associations rassemblées à l’initiative du Collectif Nourrir – réunissant des dizaines d’ONG telles que Greenpeace et Générations futures – poussent un cri d’alarme et réaffirment leur opposition à ce texte qui promet un retour en arrière de plusieurs années dans l’encadrement des pesticides, notamment le retour des néonicotinoïdes toxiques pour les abeilles. Paysans, militants, scientifiques, victimes atteintes de cancers causés par l’exposition aux pesticides, ont appelé les élus à combattre ces manœuvres abusives et à rejeter l’entièreté de cette loi.

A leurs côtés, l’équipe de POLLINIS s’est à nouveau mobilisée et a pris la parole pour rappeler que les effets délétères de l’acétamipride, ce pesticide qui risque d’être réintroduit, sur les abeilles n’étaient plus à démontrer. Cette proposition de loi sacrifie la biodiversité aux intérêts des lobbys, ignorant délibérément la science et les études prouvant les effets dévastateurs des pesticides. 

Rien ne doit laisser passer cette loi qui ouvre la voie à un dangereux retour en arrière. La France, pionnière dans l’interdiction des néonicotinoïdes, doit maintenir ses acquis et défendre une agriculture respectueuse du vivant.

  • une centaine d’organisations, de scientifiques et de citoyens se sont donnés rendez-vous à deux pas de l’Assemblée nationale, suite au rejet organisé de la loi Duplomb .

    Le mardi 27 mai, une centaine d’organisations, de scientifiques et de citoyens se sont donnés rendez-vous à deux pas de l’Assemblée nationale, suite au rejet organisé de la loi Duplomb. Tous se sont mobilisés pour dénoncer cette manœuvre anti-démocratique au service des intérêts de l’agro-industrie.

    Photo © : POLLINIS

  • Affiche POLLINIS : Non au retour des tueurs d'abeilles , les néonicotinoïdes

    POLLINIS était présente pour alerter sur cette proposition de loi dévastatrice pour les pollinisateurs. L’association a ainsi représenté les dizaines de milliers de citoyens qui ont déjà interpellé les députés pour leur demander de s’opposer au retour de ces néonicotinoïdes, tueurs d’abeilles.

    Photo © : POLLINIS

  • Alexandre Barraud, chargé de recherche à POLLINIS a pris la parole pour rappeler les effets mortels des néonicotinoïdes sur les abeilles

    Alexandre Barraud, chargé de recherche à POLLINIS a pris la parole pour rappeler les effets mortels des néonicotinoïdes sur les abeilles et l’ensemble des pollinisateurs sauvages : «Ne nous trompons pas de responsables : ce sont nos pratiques agricoles actuelles qui sont en cause. Même les zones protégées ne sont pas à l’abri. Des chercheurs européens ont constaté un déclin de 80 % des insectes volants en 30 ans dans des zones protégées. Malgré cela, aujourd’hui encore, on parle de réautoriser des molécules chimiques dont la dangerosité pour le vivant est connue et démontré

    Photo © : POLLINIS

  • Une photo symbolique des organisations a été prise devant l’Assemblée nationale. Alors que des tracteurs, mobilisés la veille par la FNSEA, pour faire pression en faveur de cette loi, avaient occupé les lieux, des messages prônant le vivant ont été affichés. L’occasion pour la Confédération Paysanne de rappeler que “Nourrir ce n’est pas détruire” et qu'un autre modèle agricole est possible.

    Une photo symbolique des organisations a été prise devant l’Assemblée nationale. Alors que des tracteurs, mobilisés la veille par la FNSEA, pour faire pression en faveur de cette loi, avaient occupé les lieux, des messages prônant le vivant ont été affichés. L’occasion pour la Confédération Paysanne de rappeler que “Nourrir ce n’est pas détruire” et qu’un autre modèle agricole est possible. 

    Photo © : POLLINIS