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Pesticides / Tests abeilles

Abeilles sauvages : POLLINIS demande au gouvernement des objectifs protecteurs

Dans une lettre ouverte à la ministre de l’Écologie et au ministre de l’Agriculture, POLLINIS et quatre organisations demandent que la France soutienne des objectifs protecteurs pour les abeilles sauvages face aux pesticides, dans le cadre de la révision des « tests abeilles ». Les objectifs concernant les abeilles solitaires et les bourdons seront discutés dans un comité européen les 30 et 31 mars.

Date : 24 mars 2022

Dans une lettre ouverte à la ministre de l’Écologie, Barbara Pompili, et au ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, POLLINIS et  4 organisations demandent à la France de soutenir des objectifs protecteurs pour les abeilles sauvages et les bourdons dans le cadre des prochaines discussions au niveau européen sur la révision des « tests abeilles ».

Les ONG rappellent que « les abeilles sauvages jouent un rôle majeur dans la pollinisation de nos cultures et la reproduction des plantes sauvages. La science a largement démontré qu’une diversité de pollinisateurs est d’une importance capitale pour assurer la résilience des services écosystémiques de pollinisation et garantir des rendements élevés en fruits et légumes. La protection des pollinisateurs est donc d’une importance majeure pour assurer l’approvisionnement alimentaire de l’UE et préserver la biodiversité. »

Les signataires de la lettre dénoncent les données biaisées utilisées par l’EFSA dans le cadre de la révision de ces tests censés protéger les pollinisateurs contre les effets des pesticides. Ces données, obtenues à partir d’essais réalisés dans des champs témoins traités aux pesticides, faussent le travail de comparaison. « Par conséquent, la base du travail de l’EFSA n’est pas scientifique, et nous vous demandons de ne pas en tenir compte. Un champ témoin ne devrait pas être traité et pousser sur un terrain exempt de pesticides ». 

« Outre la protection de la biodiversité, un objectif de protection strict est nécessaire pour tenir compte des nombreuses lacunes de l’approche actuelle : les pesticides sont testés sur une base individuelle, alors que les abeilles sauvages y sont exposées toute l’année, leurs effets synergiques avec d’autres produits chimiques, des agents pathogènes, le manque de ressources alimentaires, etc. ne sont pas étudiés et très peu de paramètres sont mesurés dans le cadre de l’approche actuelle. » (…)