Pesticides
POLLINIS dévoile aux eurodéputés leur exposition aux pesticides
Le 26 octobre, POLLINIS s’est rendue à Bruxelles pour présenter à 30 eurodéputés les résultats de tests cheveux auxquels ils s’étaient prêtés en juin. Plus de 90 % des échantillons de cheveux prélevés contenaient au moins un pesticide. Cette omniprésence des pesticides doit pousser les eurodéputés à renforcer les procédés d’homologation de mise sur le marché. Retour en images.
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Le 26 octobre, l’équipe de POLLINIS s’est rendue au Parlement européen à Bruxelles pour présenter lors d’une conférence de presse les résultats alarmants de son étude sur l’exposition aux pesticides de 30 eurodéputés et de 14 journalistes et scientifiques.
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Photos : ©Ph. Besnard/POLLINIS
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Réalisée par POLLINIS avec le laboratoire spécialisé et indépendant IRES – Kudzu Science, cette étude est fondée sur l’analyse de la présence de résidus de pesticides dans les mèches de cheveux de 44 participants,. Les prélèvements ont été effectués au mois de juin 2022 lors d’une campagne de test. (Ici la scientifique Paule Bénite de l’INSERM)
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Plus de 90 % des échantillons analysés contenaient des traces de pesticides, avec une moyenne de 3 substances par prélèvement, ont détaillé les scientifiques de POLLINIS à plusieurs eurodéputés ayant participé à la campagne de test. (Ici l’eurodéputée néerlandaise Anja Hazekamp)
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L’analyse en laboratoire a permis de détecter 27 substances différentes parmi les 62 testées : 12 insecticides, 10 fongicides, 4 herbicides et un produit multifonction. (Ici l’eurodéputée allemande Sarah Wiener)
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Plus de la moitié des substances détectées n’est pas autorisée pour l’usage agricole dans l’Union européenne, comme le DDT, interdit depuis 1978. D’autres, comme la transfluthrine, troisième substance la plus détectée dans les échantillons, sont toujours utilisées comme biocides.
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4 eurodéputés issus de partis politiques allant de la gauche au centre-droit ont participé à la présentation de l’étude de POLLINIS devant la presse, et rappelé l’urgence d’agir contre la contamination généralisée de l’environnement aux pesticides. (Anja Hazekamp, Eric Andrieu, Martin Hojsík et Sarah Wiener)
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« Le troisième pesticide le plus détecté dans notre étude – la transfluthrine – est autorisé en insecticide sous le règlement REACH, dont la révision indispensable vient d’être repoussée par la Commission européenne. Ces résultats montrent l’urgence de réviser ce texte censé écarter du marché les substances chimiques nocives pour l’environnement et la santé humaine.», a rappelé Barbara Berardi, directrice de la recherche à POLLINIS, lors de la conférence de presse.
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« Cette décision est un très mauvais signal et un nouveau coup dur tant pour nos politiques environnementales que de santé humaine », a ajouté Eric Andrieu, eurodéputé socialiste français et ancien président de la commission parlementaire sur les pesticides.
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Avec quatre résidus de pesticides détectés dans son échantillon, l’eurodéputée écologiste autrichienne Sarah Wiener a rappelé l’exposition inévitable des populations dans un environnement contaminé. « Les pesticides ne connaissent pas de frontières : ils sont transportés par le vent, s’infiltrent dans les eaux souterraines et dans les sols pour y rester pendant des décennies. Ils s’accumulent même dans nos corps. Les analyses de POLLINIS démontrent encore une fois le risque de santé auquel nous sommes exposés tous les jours. »
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En testant les eurodéputés, POLLINIS a sensibilisé les élus européens à l’urgence d’une révision des procédures d’homologation des pesticides au niveau de l’UE, alors que le Parlement européen s’apprête à entamer l’examen des nouveaux objectifs de réduction de 50 % des pesticides, et notamment des pesticides les plus dangereux d’ici 2030. (Ici l’eurodéputée Sarah Matthieu)
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Avec cette étude, POLLINIS a mis en évidence la contamination généralisée de l’environnement et l’exposition inévitable des organismes humains aux pesticides, jusque dans le Parlement européen où se décident les règles de leur mise sur le marché. Ce type d’actions auprès des instances européennes sont cruciales pour inciter les élus à protéger les pollinisateurs, la biodiversité et l’ensemble du vivant.
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