Biotechnologies génétiques / Forçage génétique
POLLINIS réclame un moratoire sur la modification génétique des espèces sauvages dans les écosystèmes naturels
Le 9 octobre débute le Congrès mondial de la nature à Abou Dabi. Alors que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) décidera s'il convient de promouvoir le génie génétique comme outil de conservation de la nature, plus de 90 organisations, dont POLLINIS, réclament un moratoire sur la modification génétique de la nature.
Le Congrès mondial de la nature débute ce jour, et jusqu’au 15 octobre 2025 à Abou Dabi. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) devra se prononcer sur l’intégration du génie génétique comme outil de conservation de la nature et sur la motion 133 – un moratoire sur la modification génétique des espèces sauvages dans les écosystèmes naturels.
Deux motions sont examinées par les membres de l’UICN : l’une qui positionnerait la biologie de synthèse comme un outil de conservation de la nature, et l’autre qui appelle à un moratoire mondial sur la libération d’espèces sauvages génétiquement modifiées jusqu’à ce que les impacts environnementaux, les lacunes réglementaires et les préoccupations éthiques et culturelles soient pris en compte.
L’appel à un moratoire réunit plus de 90 organisations de tous les continents, de POLLINIS en France à la Coordinadora de Organizaciones Indígenas de la Cuenca Amazónica en Équateur. Des scientifiques de renom et des organisations apicoles soutiennent également l’appel à un moratoire.
« Ces nouvelles technologies risquent d’aggraver les pressions qui menacent déjà les pollinisateurs et la nature », a déclaré le Dr Joann Sy, conseillère scientifique chez POLLINIS, principal soutien de la motion. « Les espèces et nos écosystèmes sont déjà soumis à un stress immense ; au lieu de renforcer leur résilience, de tels paris pourraient les affaiblir davantage. Nous devons mettre fin aux interventions qui pourraient compromettre, plutôt que renforcer, le travail urgent de conservation de la nature. »
La nature n’est pas un laboratoire : l’IUCN doit dire non aux espèces sauvages génétiquement modifiées.