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Pesticides / Justice pour le vivant

Retour en images sur le rassemblement de soutien à Justice pour le Vivant

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Date : 15 juin 2023

Le 1er juin, des dizaines de personnes se sont réunies à Paris pour réclamer « Justice pour le Vivant », en amont de l’audience historique du recours du même nom, mené contre l’État par POLLINIS, Notre Affaire à Tous, Biodiversité sous nos Pieds, ANPER-TOS et l’ASPAS, pour l’obliger à agir face à l’effondrement de la biodiversité.

Dans une ambiance chaleureuse mais déterminée, les porte-parole des associations ont pu rappeler les enjeux liés à l’effondrement du vivant, le rôle des pesticides dans cette catastrophe en cours et l’utilisation de l’outil juridique pour faire cesser l’inaction de l’État avant de prendre une photo avec l’ensemble des participants.

Cette journée cruciale a donc débuté avec une énergie positive et s’est terminée sur une très bonne nouvelle avec les conclusions de la rapporteure générale, demandant à la juge de condamner l’État pour carence fautive.

  • Photo de groupe lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    C’est sous un soleil radieux que les participants au rassemblement en soutien au recours Justice pour le Vivant se sont réunis, à proximité du Tribunal administratif de Paris où s’est tenue l’audience le 1er juin 2023.  Lors de l’audience, plus tard ce jour-là, la rapporteure publique demandera à la juge de condamner l’Etat à revoir les méthodes d’évaluation des risques de pesticides, pour que ces substances ne puissent plus nuire à la biodiversité comme elles le font actuellement.

    Crédit photos : Philippe Besnard

     

  • Pollinis

    Le comédien Hadi Rassi, qui a récemment participé à une vidéo d’Amis des Lobbies dénonçant l’impact des pesticides sur les pollinisateurs, a lancé l’après-midi par une prise de parole rappelant notamment la présence de Phyteis, le lobby de l’agrochimie, aux côtés de l’État dans le cadre de ce recours.

  • Photo de prise de parole lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Nicolas Laarman, délégué général de POLLINIS, a dénoncé l’ampleur de l’effondrement de la biodiversité et le rôle central des pesticides dans cette tragédie, alors que l’agroécologie offre déjà des alternatives durables.

    « C’est un sentiment d’urgence qui nous pousse à agir aujourd’hui, et le poids de la responsabilité morale que nous avons vis à vis des générations futures à qui nous nous apprêtons à transmettre un monde silencieux, vidé d’une part essentielle de la diversité et de la beauté qui enchantent l’humanité depuis des millénaires » s’est-il exprimé.

     

  • Photo de prise de parole lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Cécilia Rinaudo, porte-parole de l’ASPAS, a évoqué l’impact délétère des pesticides sur la vie sauvage. Leur omniprésence tout au long de la chaîne alimentaire et la contamination généralisée de l’eau, l’air et la terre n’épargne aucune espèce.

    « C’est en faisant passer des intérêts économiques avant les impératifs du vivant qu’on commet des écocides, a-t-elle déclaré. Il faut redonner toute sa place à la vie sauvage : sans elle, il n’y a plus de vie »

  • Photo de prise de parole lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Benoit Fontaine, biologiste spécialiste des oiseaux et membre des Scientifiques en Rébellion a profité de ce rassemblement pour apporter son soutien au recours. Co-auteur d’une récente étude démontrant le rôle principal des pesticides et des fertilisants dans l’effondrement des populations d’oiseaux, son témoignage confirme la place centrale de la science dans ce recours.

    « Nous perdons chaque année 20 millions d’oiseaux en Europe. 800 millions depuis 40 ans. […] parmi toutes les causes du déclin, c’est l’agriculture intensive et en particulier l’utilisation massive d’engrais et de pesticides qui a la plus grosse part de responsabilité » a-t-il expliqué, citant l’étude.

  • Photo de prise de parole lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Elisabeth Laporte, juriste et porte parole d’ANPER-TOS, l’Association Nationale pour la Protection des Eaux & Rivières Truites, Ombres, Saumons, a évoqué l’omniprésence des pesticides dans les eaux, qu’elles soient souterraines ou de surface, et leur impact sur la faune et la flore aquatique. La rapporteure publique demandera plus tard dans la journée à la juge de condamner l’État à agir pour rétablir la qualité des eaux françaises.

  • Photo de prise de parole lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Dorian Guinard, porte-parole de l’association Biodiversité sous nos pieds, a souligné l’importance de la faune souterraine pour l’équilibre de l’ensemble du vivant. Particulièrement touchées par les pesticides, les populations de vers de terre s’effondrent rapidement et font craindre des conséquences pour la qualité des sols et la biodiversité.

  • Photo de prise de parole lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Justine Ripoll, responsable de campagnes à Notre Affaire à Tous, a souligné l’importance du droit comme levier d’action et la force du recours Justice pour le Vivant.

    « Aujourd’hui, nous portons un dossier qui a la capacité de changer les choses. Face à l’inaction des ministères et à l’impuissance des scientifiques qui ne sont pas écoutés, le contre-pouvoir juridique peut changer les choses » s’est-elle exclamée.

  • Photo de groupe 2 lors du rassemblement de soutien au recours Justice pour le Vivant

    Les participants réunis ont brandi les images de la faune menacée par l’utilisation massive des pesticides.

    Lors de l’audience qui a suivi le rassemblement, la rapporteure publique a demandé à la juge de condamner l’État à revoir la méthodologie d’évaluation des risques des pesticides, effectuée avant leur autorisation de mise sur le marché, et à respecter ses propres objectifs de réduction de l’usage des pesticides.