Conserver les pollinisateurs
Dans la région des Abruzzes, POLLINIS participe au festival de l’abeille libre
Le festival « Bee Natural » a rassemblé dans le Parc national Montebello di Bertona des scientifiques, des apiculteurs, des associations et du public pour trois jours de conférences et d’ateliers. Le regroupement a mis à l’honneur de belles initiatives apicoles et de recherches autour des abeilles à miel vivant à l’état sauvage, dont celles de POLLINIS.
C’est dans la petite commune de Montebello di Bertona, dans la région des Abruzzes en Italie, que des scientifiques, des apiculteurs adeptes d’une approche naturelle, mais aussi des représentants d’organisations − dont POLLINIS − et un public de néophytes se sont rassemblés pour trois jours d’événements consacrés à l’abeille à miel.
Baptisé « Bee Natural Festival » ce rassemblement s’est déroulé du 6 au 8 août dans le parc national du Gran Sasso e Monti della Laga, qui abrite le « BeeOdiversity Park », un espace dédié aux abeilles et à la biodiversité. Le rassemblement a mis à l’honneur les abeilles à miel sauvages, ainsi que l’apiculture naturelle, un mode de production de miel respectueux de la nature sauvage d’Apis mellifera.
Pendant le rassemblement, des conférences, des travaux pratiques dans les ruchers pédagogiques du parc et des ateliers de science citoyenne se sont succédé, comme la conférence donnée par Luca Vitali des éditions Montaonda intitulée « Mais où vivent les abeilles dans la nature, lorsqu’elles ne vivent pas dans des ruches ? Et comment vivent-elles ? ». Une intervention qui a présenté les travaux du spécialiste mondial du comportement des abeilles, Thomas Seeley.
Le même jour, l’apicultrice Adelaide Valentini a présenté son projet « Resilient Bee », qui rassemble des apiculteurs engagés dans la protection des abeilles sauvages. Né de l’envie de veiller sur ces colonies vivant dans la nature, Resilient Bee est un réseau d’apiculteurs veillant sur la santé des colonies sauvages de manière non invasive.
Invitée du festival, POLLINIS a présenté ses projets sur les pollinisateurs sauvages actuellement menés sur l’île de Groix en Bretagne, ainsi que dans deux espaces protégés, le parc national de la Vanoise dans les Alpes et le parc national de forêts en Bourgogne et Champagne.
« Bien qu’alarmant, le déclin alarmant des pollinisateurs sauvages est malheureusement trop peu étudié. Pour combler cet angle mort, POLLINIS mène sur l’île de Groix et dans les parcs nationaux des études de recensement des pollinisateurs sauvages ainsi que des études de suivi des essaims sauvages d’abeilles. Ces études donneront des données précieuses sur l’état réel des populations d’insectes dans ces espaces préservés », détaille Joann Sy, responsable du pôle pollinisateurs sauvages chez POLLINIS, qui pilote ces projets au sein de l’association.
Les études menées par POLLINIS visent notamment à comprendre comment les changements environnementaux influent sur les interactions trophiques entre les pollinisateurs et les plantes dont ils se nourrissent, mais aussi à proposer des pistes pour mieux protéger ces pollinisateurs dans ces environnements préservés.
Le travail de POLLINIS a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs et pourrait donner lieu – dans les mois à venir – à de futurs partenariats. « Nous sommes très enthousiastes à l’idée de travailler dans le futur avec le chercheur Paolo Fontana et les équipes scientifiques de la Fondation Edmund MachFondazione Edmund Mach – Centro Trasferimento Tecnologico, avec qui nous avons posé les premières pierres d’une collaboration sur la protection d’Apis mellifera », a expliqué Joann Sy.