Pesticides
Journée contre l’agrochimie : pour une évaluation réelle des risques des pesticides
Ce samedi 25 mai s’est tenue à la place de la République, à Paris, une journée contre l’agrochimie. POLLINIS, à l’instar d’autres associations comme Combat Monsanto, Greenpeace et Les Ami·e·s de la Confédération paysanne, a participé à cet évènement pour sensibiliser et interpeller sur l’urgence de mettre fin à l’usage des pesticides et l’impératif d’une transition agricole respectueuse du Vivant.
CATÉGORIES : Événements
Date : 30 mai 2024 Ce samedi 25 mai à Paris, des centaines de citoyennes et de citoyens se sont rendus à la journée contre l’agrochimie, ces multinationales dont les produits constituent l’une des principales causes de l’effondrement de la biodiversité. L’occasion, pour POLLINIS, de mettre l’accent sur l’importance d’une évaluation réelle des risques des pesticides en Europe.
Alors que le Parlement européen constitue une des instances de prises de décisions majeures à cet égard, POLLINIS mène en effet une campagne d’interpellation pour demander aux candidats aux élections européennes de se positionner pour une meilleure évaluation de la toxicité de ces substances.
Pour ce faire, l’association a installé un stand pour proposer aux citoyens de participer à cette campagne et a organisé une table ronde, au cours de laquelle plusieurs experts, comme la scientifique Paule Bénit, ont pris la parole.
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POLLINIS a organisé une table ronde intitulée « Risques des pesticides : Les stratégies de l’ignorance ». Plusieurs intervenants y ont participé dont, ici à gauche, Mathieu Ben Braham, chargé de mission scientifique et règlementaire au sein de l’association Générations Futures. Ce dernier a souligné l’importance d’un mouvement collectif « pour demander une révision de tous les protocoles utilisés pour l’évaluation des risques puisqu’il y a des manquements absolument intolérables qui permettent la mise sur le marché et l’utilisation de substances extrêmement dangereuses ».
Photos : ©Antonin Utz
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L’application du principe de précaution est nécessaire pour préserver la biodiversité des effets causés par l’usage massif des pesticides. Paule Bénit, ingénieure de recherche à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), révèle qu’environ « 500 pesticides [sont] lâchés chaque année dans la nature et 40 % d’entre eux ont une action sur la respiration cellulaire (…) Tout cela montre la carence des textes et le désastre pour la biodiversité ».
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De nombreux effets, dont la toxicité sublétale des pesticides sur les pollinisateurs et les autres insectes, ne sont actuellement pas pris en compte dans les tests d’homologation des pesticides. « La stratégie de l’ignorance est qu’on ne teste pas un effet mais on l’invisibilise. Le problème majeur dans l’évaluation des risques est qu’elle est menée sur une substance précise tandis que l’on retrouve dans l’environnement des substances qui interagissent entre elles », explique Barbara Berardi, directrice de recherche et du plaidoyer de POLLINIS, en référence aux effets dits « cocktails » des pesticides.
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« La loi stipule qu’on ne saurait mettre sur le marché un produit pouvant porter une atteinte grave à la santé et à l’environnement mais le résultat est que les industriels ne respectent pas la loi […]. Il doit y avoir des tests de toxicité à long terme sur toutes les formulations » déclare Philippe Piard, agriculteur et coprésident de Secrets Toxiques.
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L’équipe de POLLINIS a tenu un stand où les citoyens ont été appelés à interpeller les candidats aux élections européennes pour qu’ils s’engagent à réformer, une fois élus, le système d’évaluation des risques : l’agrochimie ne doit plus réaliser elle-même les tests de toxicité de ses produits.
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Face aux dégâts causés par l’usage abusif des pesticides dans l’agriculture conventionnelle sur l’ensemble de la biodiversité, il est urgent de reprendre des mains des géants de l’agrochimie le système d’autorisation des pesticides pour garantir un environnement sain et respectueux pour le Vivant.
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La journée contre l’agrochimie a débuté par une impressionnante prestation de batucada, un rythme brésilien qui a permis d’attirer l’attention des riverains et des passants sur la manifestation.
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