Biotechnologies génétiques / Nouveaux OGM
Lettre ouverte : 50 organisations européennes demandent l’étiquetage obligatoire des nouveaux OGM
Une cinquantaine d’organisations de toute l’Europe alertent sur la nécessité d’étiqueter et de tracer les produits issus des nouvelles techniques génomiques, pour protéger les droits des consommateurs. Dans cette déclaration commune, elles s’opposent aux demandes des lobbies de l’agroindustrie, qui profitent des discussions européennes en cours sur les nouveaux OGM pour pousser à la déréglementation.
Une cinquantaine d’organisations françaises et européennes, dont POLLINIS, ont signé une déclaration commune, pour rappeler la nécessité d’étiqueter et de tracer les produits issus des nouvelles techniques génomiques (NGT). Cette lettre ouverte intervient en réponse aux déclarations du COPA-COGECA, le lobby européen de l’agroindustrie, qui plaide pour la fin des obligations de transparence sur les nouveaux OGM.
Les organisations de la société civile lancent leur alerte à un moment crucial : l’Union européenne examine un projet de règlement européen, visant à exempter la quasi-totalité des nouveaux OGM de toutes les règles qui encadrent aujourd’hui ces produits. Dans ce contexte, le Parlement européen a voté en faveur d’un étiquetage sur l’emballage de tous les produits issus des NGT. Une position qui doit être discutée lors du processus de trilogue en cours, avec le Conseil de l’UE et la Commission européenne qui s’opposent de leur côté à l’information des consommateurs.
« L’absence d’étiquetage obligatoire et de traçabilité empêche les consommateurs d’exercer leur droit à un choix éclairé. Sans savoir si un produit contient ou est dérivé de matériel génétiquement modifié, y compris les NGT, l’autonomie des consommateurs est compromise. C’est une violation des normes de transparence établies dans le système alimentaire et une menace pour la confiance du public », expliquent les organisations dans leur déclaration commune.