Pesticides / Justice pour le vivant

Pesticides : Justice pour le Vivant interpelle le Premier ministre pour faire appliquer la décision du 3 septembre 2025

Le 1er octobre 2025, POLLINIS et les associations réunies sous la bannière Justice pour le Vivant lancent une campagne nationale d’interpellation à destination du Premier ministre Sébastien Lecornu. Objectif : contraindre l’État à appliquer la décision du 3 septembre 2025 de la cour administrative d’appel de Paris, qui a condamné le gouvernement à actualiser ses protocoles d’évaluation et d’autorisation des pesticides.

Date : 1 octobre 2025
Tribune Pesticides : « Monsieur le Premier ministre, vous n’avez plus le choix : il est temps d’agir »

Ce mercredi,  POLLINIS,  Notre Affaire à tous et Biodiversité sous nos pieds lancent une grande campagne d’interpellation. L’objectif est clair : contraindre l’État à appliquer la décision du 3 septembre 2025 de la cour administrative d’appel de Paris (CAA de Paris), qui a condamné le gouvernement à actualiser ses protocoles d’évaluation et d’autorisation des pesticides.

Cette victoire juridique est le fruit de longues années de mobilisation au côté des  citoyens et des citoyennes. Aujourd’hui, POLLINIS, via Justice pour le Vivant, va mettre tout en œuvre pour que l’État respecte enfin ses obligations et garantisse une réelle protection de la biodiversité et de la santé publique.

La justice a tranché : les protocoles d’évaluation et d’autorisation des pesticides en France sont invalides, obsolètes et dangereux. La France ne peut plus ignorer l’urgence de réformer les autorisations de mise sur le marché des pesticides. 

Les représentants de Justice pour le Vivant ont donc adressé une lettre ouverte  au Premier ministre, publiée sur le site de Mediapart, rendant publiques et détaillant les attentes des associations.  Afin de mettre en œuvre dans les délais stricts ordonnés par la CAA de Paris, soit le 3 mars 2026 pour le calendrier de révision des autorisation de mise sur le marché (AMM), et le 3 septembre 2027 concernant la refonte complète des protocoles, les associations proposent une série de premières solutions :

  • Aligner les procédures d’évaluation des pesticides sur les standards scientifiques préconisé par les experts notamment les scientifiques de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) dès 2013.
  • Garantir l’indépendance de l’Anses en lui allouant les moyens humains et financiers nécessaires pour remplir sa mission d’intérêt général de protection des écosystèmes et de notre santé.
  • Réévaluer immédiatement les AMM des fongicides SDHI, ainsi que des insecticides et herbicides dont les dangers pour la biodiversité et la santé humaine sont avérés.

La France peut devenir un modèle de protection de la biodiversité et le leader de la transition agricole face à un modèle devenu insoutenable à court terme.

Pour rappel : 41 % des espèces d’insectes sont en déclin dans le monde et 31 % menacées d’extinctionConstat confirmé en 2021 par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) qui relève que le déclin des insectes fait aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique. . Les pesticides sont un facteur majeur de cet effondrement. 

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