Pesticides / Justice pour le vivant
Tribune : « Il est urgent de réformer les protocoles d’évaluation des pesticides par l’Anses »
Ce 1er juin, les associations de Justice pour le Vivant signent une tribune publiée par Ouest-France. À quelques jours du procès en appel de l’État ー condamné en première instance pour inaction face à l’effondrement de la biodiversité ー POLLINIS, Notre Affaire à Tous, ANPER-TOS, l’ASPAS et Biodiversité sous nos pieds sonnent une nouvelle fois l’alerte : les protocoles d’évaluation des pesticides doivent être réformés d’urgence.

Dans une tribune publiée sur le site internet de Ouest-France, ce dimanche 1er juin, les cinq associations de Justice pour le Vivant (POLLINIS, Notre Affaire à Tous, ANPER-TOS, l’ASPAS et Biodiversité sous nos pieds) réclament d’urgence une réforme des protocoles d’évaluation des risques des pesticides.
Il y a deux ans, le tribunal administratif de Paris a condamné l’Etat pour inaction face à l’effondrement de la biodiversité et reconnu sa responsabilité dans la contamination des eaux et des sols par les pesticides. Ce vendredi 6 juin, à la Cour d’appel administrative de Paris, l’affaire sera jugée en appel. Les associations de Justice pour le Vivant espèrent une confirmation de la décision historique prononcée en première instance, mais aussi une véritable obligation pour l’Etat de mettre à jour les protocoles d’évaluation des risques des pesticides.
C’est ce second point essentiel que les cinq organisations martèlent dans la tribune, également signée par plusieurs chercheurs comme Philippe Grandcolas (directeur de recherche au CNRS), ou encore Florence Volaire (chercheuse écologue à l’INRAE). « Les protocoles actuels de l’Anses, chargée d’autoriser ou non les pesticides sont obsolètes. De nombreux effets toxiques des pesticides ne sont pas pris en compte, comme l’exposition diffuse, répétée ou prolongée, ou encore les effets combinés de plusieurs substances présentes dans l’environnement », dénoncent les signataires de la tribune.