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Biotechnologies génétiques / Nouveaux OGM

Dérégulation des nouveaux OGM : 340 organisations alertent la Commission

Le 16 mai dernier, 340 organisations dont POLLINIS ont adressé une lettre au vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, pour l'alerter sur les risques de la dérégulation en cours des nouveaux OGM. Face aux discours visant à les faire passer pour des alternatives durables aux pesticides, les signataires demandent le maintien des obligations d'étiquetage et de traçabilité de toutes les générations d'OGM.

Date : 22 mai 2023

Alors que Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne chargé du pacte vertLe pacte vert pour l’Europe est un ensemble de mesures proposées par la Commission européenne pour engager l’Union sur la voie de la transition écologique. Il a été présenté en 2019 par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen., était attendu le 22 mai au Parlement européen pour aborder la question des nouveaux OGM (organismes génétiquement modifiés), POLLINIS et 339 autres organisations l’ont enjoint, dans une lettre datée du 16 mai, à maintenir les obligations d’évaluation, d’étiquetage et de traçabilité pour toutes les générations d’OGM. 

Environ un mois avant que l’exécutif européen ne présente sa proposition de législation pour les plantes issues des nouvelles techniques génomiques (NGT), les signataires du courrier s’inquiètent en effet des discours visant à faire passer ces nouveaux OGM pour des alternatives durables aux pesticides chimiques. 

« Confier la réduction des pesticides aux NGT, comme le proposent quelques décideurs, est aussi erroné qu’irresponsable », soulignent les organisations. Elles rappellent à cet effet les promesses non-tenues de la première génération d’OGM – qui ont entraîné une hausse significative de l’usage des pesticides au lieu de le réduire –, ainsi que l’incompatibilité entre la dérégulation de ces nouveaux produits et les objectifs environnementaux que s’est fixée l’Union. L’abandon des exigences de traçabilité et d’étiquetage détruirait en effet les bases de l’agriculture sans OGM, incluant des systèmes agricoles pourtant soutenus par le pacte vert, comme l’agriculture biologique et agroécologique. 

Pour minimiser l’impact de ces nouveaux OGM sur l’environnement et la santé humaine et animale, les organisations proposent de conserver la réglementation actuellement en vigueur pour toutes les générations d’organismes génétiquement modifiés, dans le respect du principe de précaution et du droit à l’information des consommateurs et des agriculteurs.

LIRE LA LETTRE (EN ANGLAIS)