POLLINIS vous souhaite une bonne année 2021 !

                                                 NOS COMBATS EN 2020

Pour réformer le système d’homologation des pesticides

→ NOUS AVONS :

• lutté pied à pied contre les lobbys de l’agrochimie pour les empêcher de vider de leur substance les « tests abeilles » élaborés par l’Agence sanitaire européenne (EFSA) et qui permettraient d’évaluer correctement la toxicité des pesticides pour les pollinisateurs avant toute mise sur le marché. Ces tests ont déjà permis d’interdire les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles au niveau européen ; 
• attaqué en justice la Commission européenne qui refuse à POLLINIS l’accès aux documents révélant le nom des pays européens qui bloquent depuis 2013 l’adoption des « tests abeilles » en Europe, sous la pression de l’agrochimie. La demande d’accès aux documents de POLLINIS a reçu le soutien de la médiatrice européenne, Emily O’Reilly ;
• contribué aux travaux de l’Agence sanitaire européenne (EFSA), en étant partie prenante de son comité consultatif sur la révision des « tests abeilles » ; POLLINIS y a défendu le point de vue de la société civile en y exposant les risques liés à cette révision ;
• interpellé les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique pour leur demander de défendre des niveaux de protection efficaces pour les pollinisateurs dans le cadre de la révision des « tests abeilles » à Bruxelles, et d’adopter en France des tests qui protègent réellement les pollinisateurs et la biodiversité.

Pour que les pesticides les plus dangereux soient interdits et restent interdits

→ NOUS AVONS :

• combattu sans relâche la dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes pour la filière betterave en mobilisant 140 000 citoyens français en quelques semaines au travers de notre pétition #StopNeonics, en interpellant et en rencontrant les élus, en dénonçant le lobbying mensonger de la filière betterave et en nous mobilisant publiquement aux côtés d’autres organisations pour dénoncer les contre-vérités véhiculées par le gouvernement ;
• dénoncé les failles législatives qui permettent aux multinationales de continuer à commercialiser des pesticides interdits : POLLINIS a réclamé à la Commission européenne la fin des dérogations d’urgence (notamment pour les néonicotinoïdes) et a demandé avec 76 autres ONG l’interdiction de les vendre ailleurs dans le monde;
• défendu au Parlement européen une pétition contre les fongicides SDHI, avec les scientifiques de l’Inserm et du CNRS, Pierre Rustin et Paule Bénit, pour demander un moratoire immédiat sur ces produits tueurs d’abeilles et cancérogènes probables et dénoncer leurs procédures d’évaluation obsolètes et dangereuses. 

Pour développer une lutte sans chimie contre le frelon asiatique

→ NOUS AVONS :

• perfectionné notre appareil « HeatNest » de destruction propre des nids de frelons asiatiques, et mené les premiers tests de terrain réussis de notre dernier prototype combinant air chaud et vapeur, en collaboration avec des apiculteurs et des désinsectiseurs professionnels ;
• lancé l’application mobile « GeoNest » qui permet de localiser et de signaler les nids de frelons, ainsi que de prévenir les professionnels locaux capables d’intervenir. Les données recueillies sont transmises au Muséum national d’histoire naturelle, chargé du suivi de cet insecte invasif en France.

Pour promouvoir une nouveau modèle agricole

→ NOUS AVONS :

• formulé des recommandations concrètes pour une agriculture favorable aux pollinisateurs au niveau français lors du débat sur la nouvelle Politique agricole commune (PAC) organisé par la Commission nationale du débat public, et au niveau européen lors de la consultation publique sur la stratégie « De la ferme à la table » (Farm to Fork), le plan de refonte des systèmes alimentaires européens ;
• soutenu et relayé l’Initiative citoyenne européenne(ICE) « Sauvons les abeilles et les agriculteurs » qui demande une agriculture sans pesticides d’ici 2035 en Europe, aux côtés de 86 ONG. Grâce à la mobilisation des sympathisants de POLLINIS, l’ICE a passé le seuil minimal requis des 55 000 signatures en France et affiche désormais 420 000 signatures au niveau européen ;
• lancé l’initiative de réflexion citoyenne sur la transition agricole « Which Way Forward » en collaboration avec ETC Group, Sciences Citoyennes et la Confédération Paysanne, qui rassemble des groupes de citoyens à travers plusieurs pays du monde réfléchissant au rôle de la technologie dans l’indispensable transition agricole qui doit être amorcée au niveau mondial.

Pour empêcher la dissémination d’abeilles et d’insectes OGM dans environnement

→ NOUS AVONS :

• alerté sur les risques majeurs et irréversibles posés par les organismes issus du forçage génétique en participant à la consultation publique de l’EFSA sur l’évaluation de ces risques, alors que des laboratoires envisagent de relâcher dans la nature ces insectes conçus pour imposer leurs modifications à toute une population, voire toute une espèce ;
• alerté la Commission européenne sur ces risques dans le cadre d’une consultation restreinte pour laquelle POLLINIS représentait une douzaine d’associations ;
• mobilisé plus de 200 000 citoyens à travers l’Europe aux côtés des 78 organisations de la coalition internationale STOP Gene Drive, et adressé une lettre commune à la Commission européenne pour demander l’interdiction en Europe et dans le monde de toute dissémination d’insectes et d’organismes génétiquement modifiés issus du forçage génétique ;
• demandé  l’interdiction en France de toute production, utilisation et dissémination d’insectes issus du forçage génétique dans des lettres ouvertes co-signées par 15 organisations françaises et adressées aux responsables politiques français : le Président de la République, le Premier ministre, la ministre de la Transition écologique et les ministres des Solidarités et de la Santé, et de l’Agriculture et de l’Alimentation. 

Pour défendre les abeilles locales

→ NOUS AVONS :

• mobilisé la coalition européenne « Save Local Bees » qui rassemble plus de 40 associations, chercheurs, conservatoires et experts sur tout le continent autour de la défense des abeilles locales ; et obtenu le soutien de plus de 300 000 citoyens européens à la pétition réclamant une protection juridique des conservatoires d’abeilles locales en Europe ;
• poursuivi et étendu notre étude scientifique sur la cohabitation entre les abeilles noires et Varroa destructor sur l’île de Groix, ce parasite qui décime les colonies ailleurs en Europe – avec l’entomologiste américain Jeffery Pettis et l’Association de sauvegarde de l’abeille noire de Groix (ASAN.GX) ;
• soutenu l’élevage non-sélectif de reines d’écotypes locaux d’abeilles noires au sein de cinq conservatoires d’abeilles noires membres de la FEdCAN, pour renforcer les populations d’abeilles locales et aider au repeuplement des ruchers ;
• aidé à promouvoir une apiculture plus naturelle et respectueuse de la biologie de l’abeille, à travers la publication des principes de l’apiculture darwinienne et d’un portrait de son inventeur, l’entomologiste américain Tom Seeley.

Pour protéger les pollinisateurs sauvages

→ NOUS AVONS :

• planté et restauré 2 km de haies, 786 arbres non fruitiers et 475 fruitiers avec l’AFAC-Agroforesterie et Mission Bocage dans la région Pays-de-Loire, pour restaurer un environnement favorable aux pollinisateurs et à la biodiversité ;
• conclu un partenariat avec plusieurs scientifiques de renom pour faire un état des lieux des pollinisateurs et des essaims sauvages d’abeilles à miel présents en France dans les zones protégées.

Pour protéger la liberté d’information et d’investigation sur les questions environnementales

→ NOUS AVONS :

• déposé un recours en justice contre la cellule de renseignement Déméter, fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Intérieur et les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs, hérauts de l’agriculture conventionnelle. Censée « protéger les agriculteurs », cette cellule de gendarmerie vise surtout à protéger l’agro-industrie et à intimider ses détracteurs ;
• soutenu le journal Le Monde dans son procès pour obtenir des informations importantes concernant la santé de tous les citoyens, données pourtant classées « secrets d’affaire » par les firmes et l’administration française.

EN 2021, POUR ENRAYER L’EXTINCTION DES POLLINISATEURS, NOUS ALLONS :

• imposer à Bruxelles et en France des « tests abeilles » qui évaluent correctement la toxicité des pesticides sur l’ensemble des pollinisateurs et sur l’environnement ;
• contrer les arguments fallacieux des lobbys de l’agrochimie en permettant la réalisation, avec l’ONG CCFD-Terres solidaires, d’une vaste étude sur les coûts cachés des pesticides, réalisée par le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne (BASIC) ;
• alerter sans relâche sur les dangers du forçage génétique et lutter au niveau français et européen pour une interdiction de toute dissémination d’abeilles et d’insectes OGM dans l’environnement en vertu du principe de précaution ;
  
• diffuser les solutions de lutte sans chimie contre le frelon asiatique en concluant des partenariats permettant d’équiper des collectivités locales et des désinsectiseurs de l’appareil « HeatNest » ;
  
• améliorer le recensement des populations de pollinisateurs et des essaims sauvages d’abeilles à miel avec le lancement de plusieurs études scientifiques dans différentes aires protégées en France, et en développant l’application de recensement des essaims d’abeilles sauvages « Free Live Bees » qui permettra de collecter des données exploitables par la communauté scientifique internationale;
  
• prouver qu’une cohabitation entre les abeilles locales et le Varroa destructor est possible dans un environnement sain grâce au programme « Darwin’s Black Bee Box » qui étudie cette cohabitation dans 4 conservatoires de la FEdCAN, tout en poursuivant notre étude similaire sur l’Île de Groix ;
  
• accélérer la restauration de l’habitat des pollinisateurs sauvages sur tout le territoire en accompagnant la plantation de réseaux de haies dans les zones agricoles et en publiant pour les particuliers des guides de plantations de haies favorables aux pollinisateurs locaux ;
  
• poursuivre notre combat pour la protection de l’abeille noire et des conservatoires d’abeilles locales en France et en Europe en œuvrant en faveur de la création de zones protégées pour sauvegarder le patrimoine génétique inestimable de l’abeille noire locale ;
• faire découvrir au plus grand nombre la diversité et la richesse des pollinisateurs sauvages et des pratiques apicoles respectueuses de la nature sauvage des abeilles.
  

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