Alors que la Terre comptera 9 milliards de bouches à nourrir en 2050, nombreux sont ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’alternative à l’agriculture chimique et industrielle. Le monde agricole est pourtant en pleine mutation.
Elections européennes : en mobilisant les citoyens à travers l’Europe, POLLINIS obtient d’une centaine de candidats au Parlement européen un engagement écrit en faveur de l’interdiction des pesticides tueurs d’abeilles.
Menée par un groupe de 53 scientifiques venus du monde entier, la Taskforce sur les pesticides systémiques a réalisé dans le plus grand secret une étude sur les pesticides néonicotinoïdes, suspectés de décimer les abeilles.
Les lobbys de l’agrochimie viennent de tenter un coup de poker magistral au Parlement européen. Il s’en est fallu de peu que les députés adoptent un texte qui aurait réhabilité les pesticides tueurs d’abeilles dans toute l’Europe.
La commune de Villejuif située au sud de Paris est le théâtre d’une expérimentation d’agriculture urbaine pilotée par POLLINIS. Trois parterres gazonnés, larges de quelques dizaines de mètres carrés, ont été prêtés.
POLLINIS permet au réseau Apiformes, menacé par les coupes budgétaires, de mener à bien son premier programme de recensement des abeilles sauvages et de sensibilisation des futurs agriculteurs.
Alors que la Commission européenne annonçait au printemps 2013 l’interdiction de trois types de néonicotinoïdes pour deux ans, POLLINIS a mené l’enquête et découvert que cette pseudo-interdiction n’aurait aucun effet sur les abeilles.
Les abeilles sauvages sont les reines de la pollinisation. On sait aujourd’hui qu’elles fécondent près de 70 % des plantes à fleurs et sont indispensables à la production d’innombrables cultures agricoles, un naturel menacé.
Une étude internationale montre que les abeilles sauvages jouent un rôle capital dans la quantité et la qualité des récoltes vivrières à travers le monde. Une population d’insectes en rapide déclin qu’il devient urgent de protéger.
Le nombre d’apiculteurs a baissé de près de 40 % en six ans. Une disparition en nette accélération, qui suit celle des abeilles, selon le constat d'un audit de la filière apicole réalisé en 2011 par le cabinet Proteis + et publié mardi.