La 4ème Bee Week européenne , organisé par l’eurodéputée Mariya Gabriel, s’est tenue à Bruxelles du 30 septembre au 02 octobre 2015. L’objectif était de placer la santé de l’abeille dans le monde au centre de l’attention des décideurs.
Les lobbys agrochimistes ont réussi un tour de force monumental à Bruxelles en faisant autoriser un pesticide tueur d’abeilles de nouvelle génération, en violation totale du droit européen protégeant les abeilles et les pollinisateurs.
Le Sulfoxaflor, pesticide autorisé en Europe depuis juillet 2015, vient d’être interdit dans une grande partie des États-Unis suite à une plainte des associations de protection de l’environnement et des pollinisateurs.
L’utilisation massive de pesticides accélère le développement de résistances chez les insectes cibles, entraîne l’agriculture dans une impasse chimique, et détruit les écosystèmes, compromettant la sécurité alimentaire.
L’Anses alerte sur l’impact de la co-exposition des colonies d’abeilles aux pesticides. Elle préconise que l’Union européenne évalue l’effet de ces interactions avant d’autoriser la mise sur le marché d’un pesticide.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s’est de nouveau prononcé sur le risque de pulvérisation foliaire des néonicotinoïdes pour les abeilles. Des risques jugés toujours élevés, Même utilisées en simple pulvérisation.
Plus de 180 000 messages ont déjà été envoyés par les sympathisants de POLLINIS à leurs sénateurs pour obtenir l’adoption de cet amendement salutaire pour les abeilles et l’environnement. Et la bataille est loin d’être terminée…
Pour la deuxième année consécutive, POLLINIS apporte son soutien financier au réseau Apiformes pour lui permettre de poursuivre son travail de recensement des abeilles sauvages et de sensibilisation des futurs agriculteurs.
Le dernier rapport du Ministère de l’Agriculture montre que le traitement systémique des plantes, directement sur la graine, a augmenté de 43% en un an, une systématisation inquiétante de l’utilisation des pesticides.
L’agriculture aujourd’hui est dans une impasse. L’intensification n’a pas été capable d’arrêter la famine mais elle a épuisé des millions d’hectares de sol et dégradé la qualité des aliments. Ce livre propose une nouvelle voie.