Après une première victoire historique, les ONG de Justice pour le Vivant font appel pour obliger l’État à revoir l’évaluation des risques des pesticides avant leur mise sur le marché.
La firme agrochimique BASF et le lobby CropLife Europe ont demandé à intervenir dans le recours de POLLINIS contre la prolongation de l’autorisation du boscalid, un fongicide SDHI.
453 substances actives utilisées dans les pesticides sont aujourd'hui homologuées dans l'UE. Autorisées pour 10 ans, un tiers d'entre elles bénéficient d'une mise sur le marché bien plus longue, sans prise en compte de leurs risques.
Le Tribunal administratif de Paris a rendu un verdict historique dans le cadre de Justice pour le Vivant. Il reconnaît la responsabilité de l’État dans l’effondrement du Vivant et ses insuffisances dans l’évaluation des risques des pesticides.
Le 1er juin, des dizaines de personnes se sont réunies à Paris pour réclamer « Justice pour le Vivant », en amont de l’audience historique du recours du même nom mené par POLLINIS et 4 autres ONG
Dans deux lettres du 9 juin, POLLINIS et 82 autres associations ont demandé à la Commission européenne et aux eurodéputés d’améliorer l'évaluation des risques des pesticides en Europe.
Le jeudi 1er juin, la rapporteure publique a demandé aux juges de condamner l’Etat pour ses carences en matière d’évaluation et de gestion des risques liés aux pesticides, lors d'une audience historique au Tribunal administratif de Paris.
La Commission européenne a prolongé de trois années supplémentaires l’autorisation de mise sur le marché du boscalid, un fongicide SDHI ciblé par de multiples alertes scientifiques depuis 2018.
L’EFSA a dévoilé le nouveau « Bee Guidance Document », censé définir les protocoles européens d’évaluation des risques des pesticides sur les abeilles. Ce document d'orientation n’est pas à la hauteur des enjeux liés à l’effondrement en cours des abeilles.
Saisie par plusieurs associations, dont POLLINIS, le Conseil d’État a confirmé l’annulation des dérogations permettant aux betteraviers d'utiliser des semences enrobées de néonicotinoïdes en 2021 et 2022, tournant ainsi définitivement la page de ces insecticides tueurs d'abeilles, 7 ans après leur interdiction.